L'autoportrait

Compagnie des Lunes à Tics 
  
Seule dans sa galerie, Lola Lalo prépare le vernissage de son exposition. 
Entourée de ses tableaux, dont l'un est encore couvert d'un drap, elle prépare un discours  censé démontrer que l’œuvre ultime d'un peintre ne peut être qu'un autoportrait qu'elle dévoilera devant le public. 
A la fois exaltée et imbue d'elle-même, elle s'exprime sur l'art, dieu et la science dans un cocktail étonnant et absurde qui veut placer l'art au centre du monde pour qu'elle puisse mieux s'y retrouver elle-même. 
Malheureusement pour elle, quelques instants après avoir dévoilé son tableau et alors qu'elle semble atteindre le point culminant de son discours, son autoportrait se réveille et la provoque avec espièglerie dans une joute verbale où elle la remettra en cause à la fois en tant qu'artiste et en tant que femme, devenant même une rivale. 
Progressivement Lola est transformée par cette rencontre avec son double qu'elle voulait idéal et qui petit à petit semble vouloir la remplacer. Le dénouement est une surprise dont on se dit, comme à la fin d’un bon polar, « mince, j’aurais pu le prévoir ». 
  
L’autoportrait est un débat, traité avec humour et dérision, entre un artiste et sa création. L'auteur a fait le pari d'un texte intelligent et cultivé mais, heureusement, il ne se prend pas au sérieux et loin de faire la morale ou de prétendre tout expliquer, il préfère clore un débat pontifiant par un jeu de mot ou une pirouette qui rendent cette pièce accessible à un large public. 
Ce seule en scène à deux personnages est rendu possible grâce aux moyens techniques modernes mais il nécessite néanmoins une mise en scène coupée au couteau pour rendre cette discussion crédible entre un personnage réel, présent là sur scène, et un personnage virtuel joué par la même actrice et présent en vidéo sur le tableau. 
  
Mise en scène : Yoann Galiotto, Paul Olivier et Anne-Laure Denoyel 
Distribution : Anne-Laure Denoyel 
Vidéo : Yoann Galiotto

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