La Cuisine - Théatre Silvia Montfort (Paris)
La Cuisine au Théatre Silvia Montfort - Paris 15eme
d'Arnold Wesker.
Mise en scène Jean Louis Martin-Barbaz*, en alternance dans le rôle de Marengo , et sa troupe « Le studio »
Concentrée sur plus de deux heures, une journée dans la cuisine d'un restaurant, genre brasserie. Il y a du monde sur scène : cuistos, plongeurs, serveurs, serveuses, maître de rang...; Leurs amourettes, leurs petites haines, leurs affrontements avant le coup de chauffe du service de midi. Repos. Puis reprise stressée pour le service du soir.
Après une demi-heure je n'étais pas rentré dans cet univers. Je suis resté, attendant que quelque chose se passe, inquiet d'avoir bien compris les nombreuses critiques élogieuses entendues et lues de-ci de-là. Je me suis ennuyé. Est-ce à cause l'acoustique qui me faisait perdre certains dialogues ? Pourtant, bien que légèrement sur le côté, je n'étais pas mal placé. Est-ce le surjoué de certains acteurs : Peter notamment (le prénom), excessif dans ses mimiques ; le cuisto pied noir qui prend l'accent de Michel Boujenah, le comique pas drôle (il n'est pas le seul). Est-ce le manque de rythme pour marquer le crescendo du service ? On pourrait couper certaines longueurs et se rapprocher d'un format 1h30. Est-à cause des costume années 40/50, dans une cuisine inox années 80, ou du clochard années 60 ?
Il y a des choses bonnes dans tout cà, j'ai aimé que tous les plats soient simulés (à part les cigarettes et on a souvent le clop au bec dans cette cuisine) : pas de poisson, pas de viande, pas de légumes ni pâtisseries, ni eau ou café : seulement des assiettes, des couteaux, des tasses, des casseroles et des « deux desserts ! et trois cafés !», « quatre soles ! » « un poulet ! » ; couper les oignons, casser des oeufs, tailler les viandes, tous ces gestes sont beaux, si bien qu'on les voit tous ces plats qui se préparent pour défiler à grand débit devant nous.
Je suis donc resté sur ma faim.